COMMENT S'HABILLER EN VELO ?

Dernière mise à jour : 7 août 2006

 

L'habillement, et plus généralement l'équipement du cycliste, doit répondre à deux exigences : la sécurité et l'adaptation à tous les temps.

LA SECURITE

En vélo, la sécurité est une préoccupation majeure.

Voir, c'est bien. Mais l'essentiel est d'être VU. Consulter cette page de la Fubicy pleine de bons conseils.

Pour ma part, j'utilise :

- une chasuble avec bandes réfléchissantes. Très facile et très rapide à mettre. Je la porte de jour comme de nuit. Visibilité garantie.

Son encombrement est réduit. Un baudrier de motard sera plus esthétique (il laisse voir parfaitement les habits en dessous) mais sera presque invisible le jour.

- un éclairage à led (clignotante ou fixe, au choix), à l'arrière et à l'avant. J'ai en permanence des piles de rechange dans une sacoche. Bien plus efficace que la dynamo (fonctionne même à l'arrêt) et peu cher.

- j'ai collé à l'arrière du siège enfant et sur le garde-boue arrière des autocollants fluo réfléchissant.

- mes sacoches ont une bande réfléchissante latérale.

- bien entendu, mon vélo est équipé des éléments obligatoires : feux avant et arrière, catadyopres avant, arrière et latérales. Ces éléments de base sont FONDAMENTAUX. Je suis toujours étonné du nombre de cyclistes que je croise et qui n'ont pas la totalité de ces éléments de base, ni même les plus élémentaires (un feu à l'avant et à l'arrière, par exemple). Selon ma statistique personnelle (donc non garantie scientifiquement), je pense qu'au moins un vélo sur deux n'est pas équipé correctement sur ce sujet. Cela relativise encore, à mes yeux, les statistiques des accidents de vélo.

Je ne porte pas de casque, pour des raisons de confort, d'esthétique et de doute sur sa réelle efficacité.

Néanmoins, si j'en avais un, je lui collerais également des sticks fluo à l'arrière, à l'avant et sur les côtés. D'ailleurs, celui de ma fille est jaune et j'ai collé un stick fluo sur celui (bleu) de mon fils.

Il en existe même avec un éclairage à leds clignotantes intégrées ! (vu sur le site de la Fubicy)

 

Ainsi habillé, je pense que je dois ressembler à un sapin de Noël, mais je suis un sapin en vie ! ;-)

Je contrôle le bon état de tous ces éléments au moins une fois pas mois, lors de l'entretien général de l'engin.

N'hésitez à vous barder de multiples éclairages, fixes et clignotants, sous tous les angles !

 

L'ADAPTATION A TOUS LES TEMPS

 

Le cyclurbiste a tout intérêt à continuer à utiliser son vélo même si le temps est à la pluie ou au froid. Pourquoi ? Je vois au moins trois bonnes raisons à cela :

- par mauvais temps, la visibilité se réduit, les distances de freinage augmentent : donc le risque d'accident en voiture augmente ;

- quand il pleut ou quand il fait froid, les cyclistes et même les piétons préfèrent en général se mettre à l'abri dans leur auto ou dans les bus, augmentant ainsi le trafic habituel et réduisant les places de stationnement disponibles un peu partout : donc la vitesse des voitures et des bus diminue ;

- enfin, quand reviennent les beaux jours, on est encore plus heureux ;-)

Le cycliste est donc d'autant plus avantagé ces jours-là. Il a en effet l'habitude de la prudence (l'absence de carrosserie pousse naturellement à faire attention) et ses distances de freinage sont moins affectées (il faut quand même faire attention, on est moins stable sur deux roues).

Pour se jouer des caprices du temps, il faut :

1) se renseigner sur la météo. Les prévisions à 24h sont gratuites et assez fiables. Ça donne une idée de ce qui nous attend.

2) avoir un équipement adapté et de qualité.

 


Lu sur le site de la ville à vélo : Les anglais le disent, "il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des vêtements inadaptés".

Dans un autre registre, un proverbe breton affirme : "la pluie ne mouille que les cons" ;-)


 

Selon la météo, différents accessoires peuvent être utile.

La pluie. Je souscris entièrement aux conseils de cyclurba sur le sujet.

J'ai donc dans une sacoche :

- une veste de pluie respirante (plus confortable qu'une cape ou un K-Way), avec une bande réfléchissante latérale, des cordons pour serrer la capuche ;

- un pantalon de pluie et des surbottes (de celles qu'utilisent les motards, avec des semelles de caoutchouc), en cas de pluie très forte ;

Dans ces cas-là, il faut s'habiller léger dessous, car la transpiration peut venir vite.

N'oublions pas que sur 1 heure de trajet A/R quotidien (ce qui est mon cas, mais nombreux sont les déplacements plus courts), la probabilité de subir la pluie est faible, même si la météo annonce un temps pluvieux. Incroyable le nombre de fois où, pensant me prendre "une saucée", j'ai finalement roulé au sec.

Attention toutefois à l'état de la route. Absence de pluie ne veut pas toujours dire route sèche !

Il faut des gardes-boue pour éviter les projections sur les vêtements ou même les chaussures. Veillez en particulier à avoir un garde-boue avant très descendant sur l'arrière ou à lui adjoindre une bavette, si vous voulez garder les pieds secs !

Statistiquement, certains mois sont plus arrosés que d'autres. Météo France mets en ligne des statistiques départementales.

Je tiens une statistique météo sur mes trajets quotidiens. Sur l'année 2005, j'ai effectué 91% de mes trajets totalement au sec. J'ai eu 5% de trajets avec averses (c'est à dire de la pluie qui mouille significativement, mais pas sur toute la durée du parcours) et "seulement" 4% de grosses pluies très désagréables (et même un peu de neige, mais c'est moins handicapant que la pluie).

Tout cela sur 380 trajets (donc 190 jours).

En 2005, j'ai enchaîné 156 jours consécutifs sans me mouiller à vélo, entre le 25 mars et le 1er septembre.

Sur le premier semestre 2006, le taux de trajets au sec est de 89%. Février et mars ont été des mois particulièrement « pourris », avec des taux respectifs de 83% et 80% (4ème et 3ème mois les plus arrosés depuis janvier 2005).



Bien entendu, cela ne vaut que pour le temps où je suis sur mon vélo. Il peut bien pleuvoir avant ou après, cela n'a pas d'importance.

 

Et si on se mouille quand même ? On peut toujours chanter "il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille ...". Ça fait rire mes enfants.

Le froid. Quand il fait froid, le problème est encore plus simple : quand on pédale, on se réchauffe très vite ! Je suis toujours étonné des remarques de mes collègues, du genre "tu fais du vélo par ce froid ? Tu dois te geler ! Moi, je suis frigorifié(e) !". Naturellement, quand on reste immobile dans une voiture, puis que l'on dois faire 50 m à pieds par -10°, on est gelé ! Mais pas quand on se déplace en vélo. Le vélo est bien plus un véhicule d'hiver que d'été.

Il faut par contre veiller à bien protéger les mains et les pieds. Pour les pieds, des chaussettes épaisses sont suffisantes, en veillant à ne pas être trop serré dans ses chaussures.

Pour les mains, il faut prendre des gants chauds. Une paire de gants en laine polaire coûte 4 à 5 € et suffit, même en cas de gel (je n'ai pas de difficulté jusqu'à -5°C). Mises à part les régions particulièrement froides ou si vous roulez souvent en pleine nuit, les cas de gel se limitent à quelques unités par an aux heures habituelles de trajet. C'est du moins mon constat à Lyon.

Toutefois, n'oublions pas que les mains sont très exposées au flux d'air froid et qu'elles servent à manoeuvrer et à freiner. Elle doivent donc rester parfaitement opérationnelles. Ne pas rester crispé sur le guidon et bien faire bouger les doigts régulièrement pour qu'ils se réchauffent.

Les motards utilisent souvent, sous leurs gants de cuir, des gants en soie, très isolants. Je n'ai jamais testé en vélo, mais pensez-y si vous êtes particulièrement frileux.

Un doute sur l'utilisation du vélo l'hiver ? Peur de la neige ou du verglas ? Jetez donc un coup d'oeil ici ! Les rigueurs du climat hivernal de l'Amérique du nord ne bloquent pas nos cousins québécois !


Et si on transporte un enfant ? Il ne pédale pas, lui ! Certes ... Toutefois, il aura sans doute moins froid à l'arrière du vélo et protégé en grande partie du vent par le corps de l'adulte qui pédale, que dans une poussette. Quand au chaud et froid provoqué par l'installation puis la sortie de la voiture, je ne suis pas certain que ce soit excellent pour la santé de quiconque. A moins d'avoir un long trajet à faire, bien habillé, un enfant ne prendra pas froid sur un vélo.

Et en plus, ça amuse beaucoup les enfants de rouler ainsi ! Les miens adorent ça et me le réclament plus souvent que je ne peux leur offrir. Voilà un plaisir simple et éducatif à partager en famille.


D'une manière générale, pour le cycliste, il est inutile de trop se couvrir, sous peine de transpirer rapidement. L'idéal est d'avoir un peu froid au départ et d'avoir un habillement "aéré", pour évacuer facilement la chaleur. Il vaut mieux privilégier la superposition de plusieurs couches fines plutôt que peu de couches épaisses.

Effet secondaire positif : quand j'arrive au bureau, j'ai chaud au point de couper le chauffage quelques heures. C'est autant d'énergie économisée !

 

Puisqu'on en parle, et la transpiration ? Je travaille en chemise/cravate/costume, en toute saison. Pour éviter de transpirer et de salir ma tenue dès le matin, j'utilise :

- un vélo à assistance électrique. L'effort est plus faible, donc on transpire moins ;

 

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